mercredi 5 février 2014

dernier été à Mayfair

   "Mayfair, été 1911. les Rotherfield reçoivent pour le bal de leur fille Victoria, mais la fête est compromise par la disparition de sa sœur Evangeline. Son absence révèle de sourdes tensions familiales. Leur frère aîné, Julian, la retrouve dans une prison de Bermondsey, un quartier ouvrier où couve la révolte. héritier de la dynastie, il déplore l'attitude de cette insoumise de vingt ans, aussi égoïste que leur frère cadet Edward, un dilettante accablé de dettes de jeu. Pour les honore, ce dernier doit remporter une course d'aviation en battant son rival, le français Pierre du Forestel, un jeune homme aussi séducteur et fantasque que lui."
 
 
Dernier été à Mayfair de Theresa Revay
 
   "A Londres, on les surnomme le "Admirables". Ils possèdent l'argent, le pouvoir et le prestige. Mais le vertige de la Belle Epoque n'est qu'une illusion. Des salles de bal de la haute société édouardienne aux champs de bataille de la Somme, le portrait captivant de deux grandes familles qui, en une décennie, voient basculer le monde et le temps de l'insouciance."
 
 

   Theresa Révay, grâce à cet saga familiale, nous transporte à la Belle Epoque: les débuts de l'aviation, le mouvement des suffragettes, le naufrage du Titanic, la Première Guerre Mondiale avec les combats dans les tranchées, les blessés de guerre en particulier les gueules cassés, le rôles des infirmières anglaises, l'émancipation des femmes...
 
   L'ambiance de l'époque est bien restituée (roman très documenté). J'ai vraiment aimé me retrouver dans l'atmosphère de "Downtown Abbey". Même si la Grande Histoire prend un peu le pas sur le roman (l'auteure use souvent de raccourci pour couvrir la période jusqu'en 1918, c'est dommage.)
 
  Ce roman se lit très vite, car le récit alterne entre les différents personnages, qui sont très attachants et représentatifs  de cette époque passionnante.
 
Note: 8,5/10

samedi 1 février 2014

encore dans ma PAL 1

Ma pile de livres à lire (PAL), au pied de mon lit, est pourtant bien haute. Mais, en passant par la librairie, j'avoue avoir craquer...
Alors ce soir je vous montre mes achats, heureusement que j'avais des chèques lire de Noël: des livres de poche plus pratiques et moins couteux!
 
 
C'est très divers: livres africains, américains, anglais, français...
policier, roman, contemporain, historique...


Michèle Barrière    Meurtres au potager du roy

Amadou Hampaté Bâ    L'étrange destin de Wangrin

Nick Hornby    A propos d'un gamin

Naguib Mahfouz   Impasse des deux palais

Tierno Mnénembo    Le terroriste noir

Javier Moro    Une passion indienne

Julie Otsuka    quand l'empereur était un dieu

Jean-François Parot   L'enquête russe

Irvin Yalom     Le problème Spinoza

A bientôt pour mes avis sur ces livres,
entre deux livres de la bibliothèque

vendredi 31 janvier 2014

lectures de janvier 2014

Voici mes lectures de ce mois de janvier 2014.
 
Le temps gris et trop souvent pluvieux était peu propice à rester à la maison sous une couette pour lire encore et encore...

 
 
 
 
 
 
 
 
Evidemment je poursuis ma lecture de la série de livres d'Anne Perry, dans le Londres du 19è. Je ne me lasse pas de découvrir les aventures de Charlotte et Thomas Pitt, c'est un régal...
 
"Le cadavre de Bluegate Fields" et "Mort à Devil'Acre" aborde le thème de l'homosexualité sévèrement condamnée par la société victorienne (passible de prison comme ce fut le cas pour Oscar Wilde) et de la prostitution dans les bas fond de Londres mais aussi dans les beaux quartiers. On retrouve aussi le thème de la position des femmes bourgeoises et aristocrates, qui n'ont pas de divertissements à part leur famille et les bonnes œuvres .
 

 

"Meurtres à Cardington Crescent" est formidable: on retrouve Emily, son mari George et Tante Vespasia. Le suspens est maintenu jusqu'à la fin. Le thème des femmes bourgeoises et aristocrates est encore abordé: leur rôle est de donner des héritiers mâles à leur mari, pour perpétuer le nom et la lignée de la famille....
 
"Silence à Hanover Close" est formidable. On retrouve Emily en femme de chambre... et Thomas se retrouve en prison dans une histoire compliquée de meurtres et d'espionnage
  
 
Rendez-vous en février pour d'autres livres.

mercredi 29 janvier 2014

Daisy Miller

  "En Suisse, dans les années 1870, Daisy Miller, jeune belle et riche américaine, est en voyage avec sa mère et son jeune frère Randolph. Elle fait la connaissance de Winterbourne, un de ses compatriotes, qui n'est pas insensible à sa candeur et son indépendance. En effet, Daisy  accepte de se promener avec lui, seule et sans chaperon, ce qui est fort contraire aux mœurs de l'époque. Winterbourne, désorienté et séduit, ne sait s'il peut tomber amoureux de cette jeune fille si provocante aux yeux de la vieille société européenne, si fantasque et si naïve en même temps. Est ce un jeu de la part de Daisy?
 
  Et pourtant, l'hiver suivant, il la rejoint à Rome. Daisy, toujours accompagnée de Giovanelli, un jeune mondain italien chasseur de dots, compromet sa réputation avec désinvolture. Winterbourne, épris, malheureux, impuissant, ne croit plus à son innocence. Or la vie de Daisy Miller touche à sa fin, dans un dénouement tragique..."
 
 
Daisy Miller de Henry James

Cette longue nouvelle se lit très vite et nous montre un beau portrait de femme libre dans une société encore engoncée dans ses préjugés.
 
Le récit est mené sous le regard de Winterbourne, ce qui ne permet pas de connaître avec certitude les pensées et les intentions de Daisy, restant ainsi mystérieuse.
 
Cette œuvre de jeunesse (1878) de Henry James aborde les thèmes de la plupart de ses œuvres: le puritanisme,  l'innocence, l'opposition entre la vieille Europe et la jeune Amérique. Ce récit montre la liberté d'actes et de pensées d'une jeune américaine face au puritanisme et aux règles victoriennes de la vieille Europe.
 
Une centaine de pages, un régal.
 
note: 8/10

lundi 27 janvier 2014

sanditon

"En ce début du XIXè siècle où la bonne société anglaise découvre les bienfaits des bains de mer, les Parker se sont mis en tête de faire de la paisible bourgade de Sanditon une station balnéaire à la mode.

Invitée dans leur magnifique villa la jeune Charlotte Heywood va découvrir un monde où, en dépit des apparences "très comme il faut", se déchaînent les intrigues et les passions. Autour de la tyrannique lady Denham et de sa pupille Clara gravitent les demoiselles Beaufort, le ténébreux Henry Brendenall et l'étincelant Sidney Parker, peut être le véritable meneur de jeu d'une folle ronde des sentiments.

Observatrice avisée, Charlotte saura-t-elle demeurer spectatrice? Le cœur ne va-t-il pas bouleverser les plans de la raison?"

 
Sanditon de Jane Austen
 
  Jane Austen a laissé cette œuvre inachevée, à sa mort en 1817. Une romancière (anonyme) a relevé le défi d'écrire une fin en respectant le style Austen, avec brio. Je me suis laissée convaincre et n'ai pas vu le changement de plume même si la fin me parait un peu trop rocambolesque pour un livre "austenien"...
 
  La galerie de personnages (caractères, style, physique...) reflète parfaitement la société anglaise au 19è siècle. Chaque détail compte dans leur portrait. C'est un régal. J'aime la sagacité et le caractère observateur de Charlotte. Sidney est très difficile à suivre, à cerner (menteur, manipulateur, entremetteur????) et il mêle les fils de l'intrigue avec finesse. Sir Edward, obséquieux, est vraiment à vomir, je ne sais pas comment les femmes de cette époque pouvaient garder leur calme et cacher leurs pensées avec de tels personnes...
 
  Sanditon, station balnéaire, et les activités de bord de mer (en particulier le bain de mer de Charlotte et Clara) sont décrits avec finesse. La santé est un autre thème de ce livre: les sœurs Parker hypocondriaques, les remèdes farfelus (oignon rôti pour une otite!)... montre l'ironie et le caractère de Jane Austen, gravement malade à l'écriture de ce roman.
 
  Le style et l'univers de Jane Austen sont bien au rendez-vous. C'est un réel plaisir de lire ce livre plein de gaité, de fraîcheur, d'humour...
 
note 9,5/10 (une si bonne note! je suis fan de Jane Austen)
 
N.B. HISTORIQUE
Du 18è au 19è, il était fréquent de voir des cabines de bain mobiles ou voitures baignoire sur les plages. A l'époque il était vu, surtout pour les femmes, d'être vues en tenues de bain. Elles auraient été inventées en Angleterre en 1750, par Benjamin Beale.
 
 
Aménagé en cabinet de toilette, la cabine de bain protège de l’air et des regards indiscrets. Tractée par un cheval, elle conduit le baigneur qui s’y est mis en tenue de bain jusqu’à la mer et l’attend jusqu’à la fin de son bain. Il était essentiel que la cabine empêche de voir les baigneurs depuis la plage. Une fois qu'on avait fini de s'amuser dans l'eau, il suffisait de hisser un drapeau pour signaler qu'il fallait ramener la cabine au sec. On sortait alors de la cabine en tenue de ville, comme on était rentré.
 
 
Dès qu'il fut plus acceptable pour les hommes et les femmes de se baigner ensemble et d'être vu en "maillot", l'usage de ces cabines fut complètement abandonné dans les années 1910-1920.

lundi 20 janvier 2014

le mec de la tombe d'à côté

"Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, tés tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'oeil de la stèle qu'il fleurit assidûment.
 
 Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses 24 vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet en feutre et son petit carnet de poésie.
 
 Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis..."

 
Le mec de la tombe d'à côté de Katarina Mazetti
  
C'est l'histoire d'une passion dévorante entre deux personnes attachantes, appartenant à deux mondes différents. Cette histoire d'amour compliqué,  choc de culture, est écrite simplement, avec tendresse et beaucoup d'humour. Pourrait-on changer de vie par amour?
 
Le livre est construit avec des chapitres courts et une alternance des deux narrateurs, Désirée et Benny, bien caractéristiques qui nous permet d'apprécier
les impressions, les sentiments de chacun.
 
C'est un livre très agréable, un coup de cœur, avec une fin surprenante et émouvante, idéal pour se détendre entre deux livres plus profonds. Un récit contemporaine à ne pas manquer.
 
Je pense lire la suite, "Le caveau de famille", très bientôt, avec plaisir et impatience.

Note: 7/10

mercredi 15 janvier 2014

challenge Il était une fois...les contes

Pour 2014, je me lance un challenge: les contes de fées.
 
 
 
 
Bianca propose ce challenge "Il était une fois...les contes", jusqu'au 31 décembre 2014. Il s'agit de découvrir les contes de fées sous leur forme originale ou adaptée en bandes dessinées, albums...
 
Ce challenge me plaît: j'avoue regarder, avec plaisir,  la série américaine "Once upon a time" et essayer de me souvenir des contes de mon enfance et de celle de mes fils.
J'essaierai d'enchaîner avec la relecture de "Psychanalyse des contes de fées" de Bruno Bettelheim.
 
Plusieurs catégories nous sont proposées:
-Fée clochette: cinq contes et/ou films
-Raiponce: dix contes et/ou films
-Blanche-neige: quinze contes et/ou films
-Cendrillon: vingt contes et/ou films
-Le Cabinet des fées: plus de vingt contes et/ou films
 
Pour commencer, j'ai choisi la catégorie Fée clochette. Je changerai peut être en cours d'année... Petit à petit, l'oiseau fait son nid.
Je ne sais pas encore dans quels contes je vais me plonger...
 
Tous les renseignements se trouvent chez Bianca,  ici.

lundi 13 janvier 2014

rosa candida

"Dans le monde d'Arnljotur, 22 ans, il est question de boutures, de graminées et surtout sa fierté, les roses à huit pétales, Rosa candida. Sa passion dans la vie: le jardin et les fleurs. Une nuit, dans une serre, Arnljotur et Anna s'aiment. Ils se connaissent à peine, pourtant leurs existences en seront chamboulées à jamais car, en Islande, le filles naissent bien dans les roses..."
 
 
Rosa Candida d'Audur Ava Olafsdottir

Dans ce roman islandais d'Audur Ava Olafsdottir, un jeune homme de 22 ans, Arnljotur, vit en Islande avec son père de 77 ans et avec son frère jumeau autiste, qui rentre le week-end dans la maison familiale. La mère, passionnée de plantes et de roses à huit pétales (Rosa candida), est décédée dans un accident de voiture, au détour d'une route de lave. Elle manque à toute la famille: en particulier à son fils, Arnljotur avec qui elle faisait du jardinage dans la serre, tout en parlant de la vie...
 
Arnljotur décide de consacrer sa vie à l'horticulture, les roses. Il part à plus de 1200 km pour remettre une ancienne roseraie en état... même s'il est père d'une fille, Flora Sol, de 7 mois, "accident d'un quart de nuit" dans la serre avec Anna, étudiante en génétique.
 
Nous suivons le voyage du jeune héros jusqu'à la roseraie... voyage un peu rocambolesque à mon goût (surtout dans le gîte forestier). Puis il doit faire face à ses responsabilités de père.

 
A chaque page, on trouve tant de délicatesse, de poésie, de mélancolie pour décrire l'Islande, la douleur de la perte de la mère, le voyage d'Arnljotur vers la maturité, l'apprentissage de la paternité...
"Rosa candida" a reçu de nombreux prix de lecteurs. A mon avis, c'est justifié, un livre, rose, doux et mélancolique pour se remettre du quotidien parfois un peu gris... avec une fin ouverte, à chacun d'imaginer la suite...
 
Note: 7,5/10

vendredi 10 janvier 2014

bienvenue

un nouveau départ pour 2014 avec ce nouveau blog la lettre rouge, dédié à mes lectures...
en parallèle de mon autre blog la bobine rouge, dédié à la broderie, la brocante...

 
à bientôt